La sécurité des évènements sportifs comprend une partie récurrente -match de sports collectifs, tournoi annuel, évènement saisonnier- mais aussi des manifestations ponctuelles parfois d’importance majeure. Ces « one shoot » présentent pour leurs organisateurs une difficulté majeure : l’impossibilité d’envisager une adaptation itérative des dispositifs, la seule possibilité étant un réajustement en cours de compétition en fonction des constats et du déroulement des entraînements et des premières épreuves…
Dans le cas des JO, cette caractéristique s’accompagne d’une dimension et d’une étendue très inhabituelles : la multiplicité des sites et des épreuves est très large, avec de plus la mise en place de fan-zones avec des jauges très importantes.
Cerise sur le gâteau, le pays en accueillant des dizaines de milliers de compétiteurs, d’accompagnateurs et de spectateurs venus du monde entier (plus de 200 pays présents), les flux aux frontières et dans l’hexagone seront probablement plus importants sur la période du 26 juillet (et probablement un peu avant) au 11 aout 2024 (et un peu après).
Sur la partie « Sécurité », ces challenges supposent une répartition entre les différents acteurs du secteur : entre sécurité publique -gendarmerie et Police- et sécurité privée les missions seront à préciser. On n’oubliera pas la place des polices municipales et le cas échéant la possibilité d’un recours à l’Armée ou aux Douanes comme lors des Jeux de Londres en 2012.
L’Etat et le Comité d’organisation ont fixé les premiers grands principes au printemps 2021. Le texte a été repris par l’Afp. Bien entendu, tout cela sera précisé fin 2022 dans le cadre d’une « clause de revoyure » quand le COJO y verra plus clair sur qui -exactement- organise les épreuves (seuls les sites étant à ce jour définis). Le Journal Ouest France reprend lui aussi ces informations.
L’intérêt des JO est qu’ils constituent un cas d’école de la réflexion engagée depuis plus de 20 ans sur le continuum de sécurité entre l’Etat et les autres acteurs, notamment privés. L’évènement sportif majeur de 2024 sera à observer avec attention dans les réponses données par les pouvoirs publics aux défis que posent des manifestations de cette importance sur le territoire français. Les éléments mis en place constitueront probablement pour la suite des solutions qui auront un impact sur le déroulement des évènements récurrents sportifs mais aussi festifs ou commerciaux. La sécurité événementielle pourrait voir ses normes évoluer à cette occasion.
Le lien vers le texte officiel du communiqué repris pas l’AFP
Le lien vers l’article de Ouest-France