Article paru en Juin 2019
Le premier est le fait que les frontières bougent entre les différents types d’intervenants. Les textes prévoient ainsi la possibilité pour les Préfectures d’étendre le périmètre d’intervention des agents de sécurité privé à la voie publique aux alentours des ERP. De même, les enceintes sportives accueillent dans les PC sécurité un représentant de l’autorité publique en observateur susceptible d’intervenir en cas de difficultés.
Le deuxième aspect est le fait que les frontières sont (très partiellement) poreuses et restent finalement très hermétiques. Dans les faits, les prérogatives restent très nettement définies. Aussi bien entre les acteurs publics et privés puis à l’intérieur de chaque sphère, chacun est et reste à sa place. Un policier municipal n’est pas un gendarme ou un policier national. De même, un agent de sécurité privé n’est pas un bénévole, autorisé le cas échéant, à effectuer des contrôles d’accès. C’est finalement une forme de hiérarchie dans les dispositifs qui perdurent malgré quelques aménagements.