Article paru dans The Guardian
Les caméras dite piétons (body Cams) ont vu leur coût décroître ainsi que leur qualité s’améliorer. Leur usage s’est largement ouvert aussi bien pour les particuliers que les forces de l’ordre.
Dans le cas présent, un club italien souhaite en équiper ses agents de sécurité et d’accueil (stewards) afin d’aider à identifier (entre autres) les auteurs de propos racistes parmi la foule des spectateurs. Ces systèmes vidéo « rapprochés » venant compléter ceux des enceintes.
La méthode soulève deux questions majeures :
La première est celle de la mise en œuvre de la camera : permanente, ponctuelle ? Déclenchée par l’agent à son initiative ou sur ordre ? Avec quelle information des spectateurs ? Et quelles qualifications de l’agent ?
La deuxième question est celle du stockage des données récoltées et leur usage par la suite : qui constate quoi et le cas échéant sanctionne ?
Ces interrogations très pratiques sont celles qui ont prévalu lors de la mise en place de la vidéo-surveillance et de la vidéo protection. Qu’il s’agisse de l’espace public ou du domaine privé, la captation d’images s’inscrit dans un cadre législatif et réglementaire précis et évolutif. Leur utilisation dans le cadre de procédure privée, civile ou pénale est elle aussi encadrée. Et tout ceci en gardant à l’esprit le maintien pour chaque citoyen de grands principes en termes de liberté individuelle.