Après pratiquement 18 mois de tribunes vides dans les stades et salles de sport, la réouverture des enceintes s’est effectuée en aout dernier. Les organisateurs s’interrogeaient sur cette reprise de l’activité dans des conditions plus agréables que des tribunes vides sonnant le creux…
La rencontre de football entre Nice et Marseille du 22 aout a remis en évidence les difficultés à sécuriser certaines rencontres sportives du fait du comportement de certains spectateurs. Suite à la projection d’objets multiples et variés sur les joueurs de l’équipe visiteuse depuis la tribune des supporters niçois, un joueur a renvoyé une bouteille qui l’avait atteint entraînant une réaction d’une partie de la foule échappant à tout contrôle du service d’ordre en place. S’en est suivi une bagarre générale entre joueurs (du champs et du banc), entraîneurs et supporters (qualifiés d’Ultras par les médias). Les images ont fait le tour du monde. Le match interrompu n’a pu reprendre, les joueurs de Marseille refusant de jouer la fin de la rencontre car estimant ne plus être en sécurité. De fait, dès le but niçois, des supporters avaient pénétrés sur le terrain pour fêter la chose avec leurs joueurs…
Ces incidents graves, avec de multiples conséquences en termes d’image pour la Ligue de Football Professionnelle, a soulevé un grand nombre de réactions.
Techniquement, la question de la mise en place d’un filet évitant que les objets projetés vers la pelouses n’atteignent les joueurs a été soulevée, oubliant que ces objets -comme par exemple des fumigènes- n’auraient pas du se trouver dans cette tribune du fait l’existence d’un contrôle d’accès. La question de la vitesse d’intervention des forces d’ ordre a également été soulevée.
Ce match a dans tous les cas entrainé des sanctions. Si le versant judiciaire est en cours les sanctions prises par la fédération sont aujourd’hui connues : pénalités de point ferme ou avec sursis pour Nice, match à rejouer, suspension sportive pour certains joueurs et un préparateur physique. Par ailleurs la LFP a renforcé la sanction administrative Préfectorale de fermeture de la tribune pour 4 matchs en l’élargissant à un huis clos total pour toute l’enceinte.
Entre les deux, des interdictions administratives de stade ont d’ores et déjà été prononcées, et espérons le rigoureusement appliquées.
Un autre cas dans un stade présumé peu habitué à ce type de débordement s’est déroulé lors de la 6ème journée du Championnat de Ligue 1. A la mi-temps de la rencontre Lens – Lille, les supporters Lensois ont envahi le terrain pour s’attaquer au parcage visiteur des Lillois. Cet incident a retardé la reprise de la rencontre d’une trentaine de minutes, entrainé le recours aux Forces de l’Ordre et 2 arrestations. La LFP dès le lendemain de la rencontre a sanctionné l’organisateur – le RC Lens – a un huis clos total jusqu’au prononcé de la sanction définitive.
Ces faits ne sont pas nouveaux. Et pas propres à la France comme le montrent les incidents dans l’enceinte et la ville de Lester lors d’une rencontre de Coupe d’Europe en septembre.
La sécurisation des stades de football est un cas d’école spécifique du secteur de l’évènementiel sportif.
Et réclame une réflexion et des dispositifs spécifiques. La parenthèse Covid n’a pas fait disparaitre les problèmes.
Lien vers un article de France Bleue sur Nice
Lien vers deux articles de libération sur Nice : Ici et ici
Lien vers deux articles sur le cas de Lens
Lien vers un article de RMC Sport sur des incidents en Coupe d’Europe