Démesuré et vertigineux : mais faisable !

Le 3 mai dernier, Lady Gaga a présenté un concert devant 2,5 millions de spectateurs sur la plage de Copacabana à Rio. Le chiffre de l’affluence (-estimée- nous sommes en accès libre) laisse rêveur. Une foule d’une telle ampleur, de nuit, sur un site ouvrant sur la mer présente des paramètres de risques et menaces très élevés. Les images relayées dans le monde entier montre une densité impressionnante sur une emprise très large.

Le défi logistique d’une telle prestation est considérable. Le versant sécurité de l’organisation –tant dans la conception que le déploiement du dispositif– est un exercice d’ingénierie fine. Entre les flux de spectateurs arrivant, assistant au concert puis repartant et les artistes et techniciens produisant le spectacle, une telle manifestation est un cas extrême même si le site est « habituel » sur ce type de de méga-events. La municipalité souhaite d’ailleurs pérenniser ces (très) grands concerts tous les ans en mai qui favorisent le tourisme et mettent la ville en avant. Techniquement, la récurrence permet -comme toujours- d’affiner les méthodes et les solutions.

Le record absolu avait été atteint sur le même site en 1994 avec le chanteur Rod Stewart lors du nouvel an : 3,5 millions de personnes présentes. Ce chiffre attesté par le très rigoureux Guinness Book constitue à ce jour l’affluence la plus élevée pour un concert. A peine moins de spectateurs assistaient à Moscou en 1997 au concert de Jean-Michel Jarre habitué de ce type d’évènement.

En France, dans un ERP, c’est Jul qui détient la plus grande affluence en avril 2025 avec 97816 spectateurs au Stade de France. Ceci étant, pour les deux concerts du Vélodrome à Marseille en mai, certains observateurs estiment qu’au-delà des presque 150000 billets vendus (sur 2 jours), des dizaines de milliers de personnes se trouvaient autour du site lors des concerts.