L’Institut National de Recherche et de Sécurité au travail, l’INRS propose sur son site des informations fiables et claires. La typologie proposée sur le site de cet organisme est exhaustive et constitue un bon tour d’horizon allant des problèmes physiques personnels aux difficultés d’ordre psychologiques en passant par les maladies professionnelles ou les accidents liés à des événements non souhaités comme les incendies ou les explosions. Ce, faisant l’Institut, s’adresse aussi bien aux travailleurs de l’industrie qu’à ceux des services.
En termes de risques biologiques, on distingue classiquement quatre grands types de risques sanitaires auxquels les spécialistes de ces questions doivent faire face régulièrement en Europe ou ailleurs sur la planète :
1) Les champignons microscopiques
2) Les virus
3) Les parasites
4) Les bactéries
Le Covid millésime 2019 relève du virus et n’est pas le premier. La crise actuelle n’est donc pas totalement nouvelle dans sa cause, mais plutôt dans son ampleur : le monde entier et tous les secteurs de l’économie sont touchés.
Concernant les virus, des missions autour de cas avérés ou pour prévenir les difficultés sont menées depuis des décennies dans les milieux industriels pour des questions de conformité des produits ou de préservation d’hygiène sécurité et conditions de travail des personnels. Bien entendu, il existe des précédents importants en termes de santé des populations notamment en Asie et en Afrique. Les risques biologiques sont anciens et on dispose d’une assez bonne connaissance sur leurs grandes caractéristiques et leurs conséquences attendues.
Pour ce qui est des modes de transmission, on en dénombre quatre : l’inhalation, contact avec la peau et les muqueuses, l’inoculation et l’ingestion.
Dans le cas du Covid actuel, il semble que les deux premiers modes de contamination soient avérés. Dès lors, les regroupements ponctuels de populations et leurs déplacements souvent lointains sont les vecteurs majeurs de l’épidémie devenue pandémie du fait de la multiplication des foyers à travers le monde. Dès lors on comprend que les activités événementielles soient particulièrement concernées dans la crise, mais aussi par la suite. Qu’il s’agisse de manifestations sportives, commerciales, culturelles ou festives, elles sont considérées comme facteur potentiel de l’expansion de la maladie.
Ainsi une étude Anglaise, reprise par le Figaro, les auteurs s’interrogent sur le déplacement de 3000 personnes d’Espagne en Angleterre alors même que plusieurs centaines de milliers d’Espagnols étaient porteurs avérés du Covid. L’Olympique Lyonnais avait aussi accueilli un match ou 3000 Italiens s’étaient déplacés. Le match retour n’a à ce jour-pas eu lieu.
La responsabilité des organisateurs Club et Uefa mais aussi des pouvoirs publics quant aux déplacements humains associés peut possiblement être engagée. Ceci étant le huis clos peut lui aussi entraîner des regroupements, mais hors de tous contrôle… Il aurait probablement été plus raisonnable de ne pas autoriser cet éparpillement/regroupement de population quelques jours avant un confinement quasi-général en Europe. Comme souvent, il s’agira pour la suite d’analyser cette situation « extra-ordinaire » qui figurera pour l’avenir dans la mémoire des acteurs qui auront dans les cas appris beaucoup dans cette crise.
A lire :
La typologie proposée par l’Inrs
Les modes de transmission par l’Inrs
Un article de Sport 24 : Coronavirus : 41 décès liés à Liverpool-Atlético ?
Article de l’Actu.fr sur le contexte du match Lyon/ Juventus Turin