Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sont devenues centrales au cours du XXIe siècle dans le fonctionnement des sociétés humaines.
La sécurité y a bien entendu puisé des ressources majeures d’évolution de ses pratiques. Systèmes vidéo, drone, géolocalisation, criblage numérique, système de lever de doute s’intègrent aujourd’hui dans les dispositifs mis en place de manière récurrente sur les sites permanents ou ponctuelles lors d’événement sur des ERP temporaires ou en fonction de besoins spécifiques. Les gestionnaires de site, les prestataires et les organisateurs de manifestation disposent d’un arsenal de ressources croissant dans ce domaine où l’innovation est un facteur clé de succès.
Dans le domaine de la formation, les NTIC sont évidemment aussi omniprésentes offrant des possibilités nouvelles de transmissions de savoirs et le cas échéant de leur validation. Ainsi la formation des pilotes d’aéronefs qu’ils soient civils ou militaires, s’effectue aujourd’hui majoritairement sur le simulateur. Les sessions virtuelles permettent la formation en situation normale, mais aussi en situation de crise. Un travail incessant permet une amélioration permanente des programmes les rendant sans cesse plus proches de la réalité des environnements et des réactions réelles des avions en vol. En outre, les coûts générés en simulation sont moindres et les exercices ne nuisent pas à l’exploitation.
La banalisation des technologies offre même maintenant dans le commerce la possibilité pour les particuliers de piloter un Airbus 380 ou un Rafale, dans son salon dans des conditions de réalisme étonnantes. Les auto-écoles se sont également souvent dotées de ce type d’outil.
Le lien ci-dessous avec un article de la revue Slate expose un exemple de formation des personnels de Gendarmerie Mobile dans leur fonction de maintien de l’ordre. Ainsi, bien entendu en complément d’entraînement en situation réelle avec plastron et des séances de débriefing après opération sur le terrain, le logiciel permet une familiarisation des personnes formées à des situations possibles et le déclenchement d’une réflexion, la prise de décision voir une mise en action, sous le simulateur dans un premier temps. Toujours dans le domaine de la sécurité, la sécurité incendie commence à voir apparaître des système de formation des personnes ou des personnels Siap via ce type d’outils.
La démarche consiste dans la construction d’un modélisation 3D des sites puis à la création de situations simulant l’ouverture du site au public, puis en fonction des cas, la création de situations non souhaitées, mais possibles auxquelles la personne en formation doit répondre. C’est la démarche en cours de Cispé dans le domaine de la sureté pour les sites de type « Parc Exposition/Congrès ». La dimension ludique de l’outil est importante, mais dans le cas d’un usage professionnel, elle doit rester secondaire, l’objectif n’étant pas la distraction, mais bien la réflexion et la formation sur les pratiques professionnelles. L’idéal est bien entendu de faire évoluer la personne en formation via la réalité virtuelle dans l’environnement qui l’attend en activité réelle, une enceinte sportive précise par exemple.
Ce type d’outil offre de multiples avantages. Une fois l’outil conçu, pour un coût modéré et sans interruption de l’exploitation du site, il permet une découverte et une familiarisation des agents au site et aux situations possibles. C’est vrai aussi bien en sûreté, qu’en médical/secours ou en incendie/panique. De la même manière, la fonction clé de coordination et pilotage des dispositifs peut utilement bénéficier de ce type de formation qui s’apparente en pratique à de l’entraînement autant qu’à de la formation.
Bien entendu, le simulateur doit être complété de sessions sur le terrain et si possible d’entraînements « in situ » indispensables pour confronter les agents au terrain. Le simulateur reste un outil puissant qu’il faut savoir quitter….
Article de Slate :
Article 1
Article 2