Pendant l’été, la dérogation de jauge accordée au Puy-Du-Fou (12 000 le 26 juillet puis 9 000) a fait couler beaucoup d’encre et suscité moultes réactions. La chronique du site « L’Evenement.com » soulève une question récurrente : celle de l’adaptation de règles générales à des cas par essence spécifiques. Cette dérogation, issue d’un plan de sécurité sanitaire pragmatique et adapté, preuve du professionnalisme de l’organisateur a fait davantage de jaloux que d’admirateurs.
Dans le domaine de l’organisation de manifestations, chaque cas présente des caractéristiques propres susceptibles de générer des réponses adaptées et pertinentes. Le site et sa configuration, les publics attendus par leur attitude et leurs flux, les activités proposées sont autant de variables à analyser.
Si la réglementation est générale et recouvre une grande partie des cas en définissant des normes -très présentes en incendie et secours à personne, moins nettement cadrées en sureté-, dans le cas des évènements, chaque situation présente des caractéristiques particulières qui rendent l’application d’une règle unique et universelle difficile.
La difficulté pour l’organisateur est de présenter un dossier intégrant des arguments forts permettant à l’Autorité Publique de valider un dispositif dérogatoire à une règle générale, ici celle de la jauge maximale.
On notera également que outre la force de conviction qu’apporte le dossier lui-même, le décideur public est soumis à des pressions extérieures d’autres acteurs, souvent dans des vecteurs médiatiques puissants. Dans le cas des « 5000 maxi », alors qu’un embryon de doctrine assez flexible et adaptée à chaque cas semblait se dessiner (Puy-Du-Fou puis Roland Garros par exemple), les Préfectures se sont finalement rétractées, replaçant les manifestations dans le cas général. Le décideur public en alignant sa position sur une ligne unique s’est privé d’une prise en compte du caractère souvent quasi unique de l’évènement. C’est dommage…
Lien vers la chronique du site L’Evenement.com