Lors de la crise sanitaire, une vidéo de Bill Gates -fondateur de Microsoft- est devenue… virale (36 millions de vues sur YouTube L’homme d’affaires y évoquait en avril 2015 des scénarios de pandémie probable dans l’avenir) !
Reprenant des séries télévisées et des films, il faisait le constat d’une impréparation des sociétés occidentales à ce type d’évènement.
Sa présentation parlait bien entendu des deux cas possibles de contamination : avec ou sans intention hostile.
Dans les deux cas -risque ou menace- les conséquences du phénomène pouvaient être dramatiques et totalement désorganiser la structure sociale. B. Gates poursuivait sa réflexion autour des mesures nécessaires aussi bien pour éviter la crise que pour y faire face si elle se déclenchait. Un bel exercice d’anticipation.
Plus récemment, le Professeur Alain Bauer a présenté une chronique dans laquelle il estimait que le prochain virus serait… informatique, mais que ses conséquences seraient majeures sur le fonctionnement des entreprises et plus largement des sociétés humaines. Certes le propos d’A. Bauer se situe dans un média spécialisé dans le domaine de l’informatique et du cyber, il n’en reste pas moins qu’il constitue un signal d’attention marquée.
Les deux références renvoient à la même démarche. Celle d’une vision, au-delà du court terme, de ce que pourrait être l’avenir. Ce type de prédictions, parfois très loin de nos préoccupations sont le fruit d’une double démarche :
- La 1ère est de savoir penser en dehors des canons dominants et de laisser l’imagination se déployer y compris dans des scénarios de rupture.
- La seconde démarche est relève d’une attitude délibérée : celle d’une veille experte. Elle consiste à observer, intégrer puis analyser tous les signaux de l’environnement, y compris des signaux faibles. En étant attentifs à des phénomènes parfois mineurs, on est à même d’identifier des probabilités fortes d’évolutions à venir.
Et même si la déesse grecque Cassandre avait été condamnée à ce que personne ne croit en ses prévisions -notamment les plus sombres- il est un devoir pour le manager de comprendre et d’anticiper, même des situations futures désagréables…
Le lien vers la conférence de Bill Gates
Le lien vers la chronique