La présence massive d’appareils d’enregistrement d’image et de son -téléphone portable notamment- est devenu un facteur nouveau pour le pilotage de la sécurité évènementielle. Ainsi, pratiquement sur chaque incident, on voit apparaitre rapidement après les faits des photos et vidéos relatant l’incident lui-même ou le récit à chaud par des témoins présents.
Par la suite, les réseaux sociaux peuvent générer une diffusion massive et virale de ces éléments sans vérification ou même complément d’information sur le contenu et le contexte de l’incident.
Dans un dernier temps, les captations de vidéo-surveillance et protection peuvent compléter le processus et « fuiter » sur les réseaux et dans les médias.
Cette lecture brute de l’image est souvent source d’incompréhension car partielle (et parfois partisane). Sans oublier les spécialistes de la récupération et de la manipulation des images et des sons en les extrayant de leur contexte ou en les modifiant. Dans tous les cas, elle génère pour l’organisateur une pression supplémentaire sur son dispositif. La plupart des acteurs l’ont aujourd’hui intégré, parfois à leur corps défendant…
Un degré supplémentaire apparaît lorsque les médias classiques sont présents dans et autour du site. Et opèrent en direct. Lors de la Coupe du Monde au Qatar, les forces de l’ordre ont ainsi interrompu sans raison valable le direct d’une équipe de télévision. Largement repris par les autres médias, l’incident a fait le tour du monde, donnant du pays organisateur une image détériorée.
Dans tous les cas, les caméras sont là -professionnelles ou « amateurs » et peuvent capter des images fortes, mêmes parcellaires. Leur présence n’est plus une question mais un paramètre à intégrer dans la mise en place des dispositifs. Elles sont d’ailleurs un moyen de pilotage utile en termes de régulation, d’intervention ou de lever de doute.
Le lien vers le compte rendu d’un incident lors d’un concert sur site Dailymotion
Le lien vers l’article de l’Equipe