Quand l’agression ne vient pas du public : que fait la sécurité ?

La fin du match de tennis entre Moutet et Andreev à Orléans lors d’un 1/8ème de finale a été l’occasion d’une altercation entre les deux joueurs. Ce type d’incident est très rare. Il permet toutefois une analyse sur le rôle des agents présents lorsque ce type d’incident se déroule.  

En avril 1993 à Hambourg, la joueuse de tennis Monica Seles reçoit lors d’un changement de côté, un coup de couteau dans le dos porté par un spectateur fan de sa rivale Stefie Graff. Depuis cette date, deux agents « protection de personne » sont placés entre les joueurs et le public situé juste derrière les sièges des joueurs. Ces agents font d’ailleurs face aux spectateurs -debout- pendant l’arrêt du jeu avant de se rasseoir. On ne sait pas si à Orléans des agents de ce type étaient en place dans le dispositif compte tenu du niveau du tournoi classé ATP Challenger, soit le 5ème niveau professionnel. 

Lors de ce type d’incident, les agents ne sont pas censés intervenir. L’altercation relève du domaine sportif et donc de l’arbitre, seul à même de réagir, le cas échéant en demandant l’intervention des agents présents. Dans le cas présenté, c’est d’ailleurs l’arbitre qui vient physiquement lui-même se placer entre les deux joueurs. Pendant le match, la protection se fait par rapport aux personnes extérieures à la rencontre et pouvant interférer sur le jeu et les joueurs. 

Ceci étant, le match venant de se terminer, on peut considérer que la préservation de la sécurité des joueurs entre les rencontres pouvait relever d’une mission des agents présents. Mais les joueurs étant encore sur le court, il s’agissait de la continuité directe du match. La même attitude prévaut lors d’échanges de coups sur le terrain entre joueurs en sport collectif, sans présence de spectateurs. 

Le lien vers la vidéo de l’incident

Le lien vers l’interview de Moutet sur RMC sport

Le lien vers une vidéo présentant l’agression de Seles en 1993