En février dernier, le ministère de la Culture a publié les résultats d’une analyse quasi exhaustive des 7300 festivals (en 2019) se déroulant en France chaque année. Ce remarquable tour d’horizon (+ de 20000 observations indexées en 7282 évènements) a été réalisé par France Festivals, le Centre d’études politiques et sociales (CEPEL), l’Agence culturelle Nouvelle-Aquitaine et le Département Etudes Prospective et Statistiques du Ministère.
L’étude observe des manifestations de tous types : musicales, littéraires, cinématographiques, d’arts visuels / numériques ou pluridisciplinaires dans leur objet. Le rapport d’une trentaine de page reprend de multiples points : localisation, ancienneté, types d’activités. En tête figurent largement les manifestations autour de la musique (+de 40% de l’ensemble), -quelle que soit la région ou le département- suivi par le « spectacle vivant » (22%), le livre et la littérature (12%) viennent ensuite.
Le texte analyse très finement les différentes phases de développement du secteur des festivals, globalement décennie par décennie depuis les années 1980. Le rapport souligne la diversité des cas et la « diversification territoriale du fait festivalier, si elle a toujours existé, donne l’impression d’une pluralité d’univers et d’enjeux ». Ainsi, on peut distinguer « les grands festivals de musiques actuelles et leurs problématiques de concurrence, d’exclusivité artistique, de coûts de sécurité et de menace de rachat privé, d’une part, et l’effervescence généraliste et bénévole des petits événements, qui ne connaissent pas de telles contraintes mais qui en vivent d’autres (essoufflement du bénévolat, étroitesse ou absence de soutien public, difficulté de professionnalisation), d’autre part. »
Un autre intérêt du rapport est de souligner la diversité des cas, tout en fédérant les festivals autour des notions de culture et de regroupements humains. La place des organisateurs associatifs par rapport aux producteurs professionnels est aussi évoquée notamment pour les manifestations de grande ampleur, devenues avec leur croissance des évènements extrêmement complexes à organiser. L’étude des enjeux financiers -notamment les modèles économiques et la place des subventions publiques- mais aussi logistiques – les couts de production et de sécurité font partie des perspectives proposées dans la continuité du rapport.
Nous pensons chez CISPÉ que le modèle de sécurité, d’accueil et de gestion de flux est évalué pour permettre d’augmenter l’efficacité tout en réduisant la quantité.
Le modèle de sécurité intelligent doit être pensé…
Le lien vers l’étude diffusée par le ministère de la Culture
Le lien vers l’article de Localtis, la Banque des Territoires