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Gestion de crise : concevoir, appliquer et … apprendre

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Le comportement des spectateurs (et de ceux dont ils ont la charge -enfants, animaux ainsi que des objets qu’ils détiennent) engage leur responsabilité qu’ils aient payé leur entrée ou pas. 

Une des difficultés importantes de la sécurisation est de maintenir étanche et hermétique les différentes zones définies par le dispositif. Les éventuels flux entre les zones sont eux aussi à réguler avec soins : qui peux aller où et quand ?  Qu’il s’agisse de sport ou de concert, les athlètes ou les artistes doivent être préservés des contacts directs avec les spectateurs, même sans intention hostile. Ce principe est premier et ne supporte aucune faille. Les acteurs du spectacle eux-mêmes sont attachés à cette protection.

Ceci étant, certaines intrusions peuvent sembler sympathiques aux yeux des spectateurs et téléspectateurs. C’est le cas de jeunes fans comme celui qui a voulu réaliser un selfie -en plein match- avec Memphis Depay en septembre dernier. Il n’y a dans ce cas aucune intention hostile. Mais le principe même est à condamner fermement pour éviter les effets de modes et d’imitation.

Ainsi les réalisateurs ont la consigne de ne pas filmer et diffuser d’images de ce type, notamment en direct. De même, les commentateurs seraient inspirés de ne pas minimiser la gravité du fait dans leurs paroles. Techniquement, pour les agents de sécurité sur place, la difficulté est d’intervenir fermement tout en évitant un excès de fermeté qui susciterait – entre autres – une réaction de la foule. 

Dans beaucoup de cas, la dimension médiatique des évènements accroit la tentation d’utiliser l’énorme exposition à des fins partisanes ou mêmes commerciales. Dans tous les cas, il faut condamner ces pratiques : le terrain ou la scène sont des sanctuaires, inaccessibles au public et réservés aux seuls porteurs de l’accréditation appropriée. Et c’est tout. Les suites données à ce type d’agissements sont importantes et leur médiatisation constitue un rappel et une forme de pédagogie pour le public. 

Lien vers le compte rendu de Cnews sur l’intrusion d’un enfant pour rencontrer M.Depay sur un terrain de football

Les suites données

Réaction de Roger Federer

Lien vers le jugement dans le cas de la chute sur le Tour de France

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Penser un dispositif, le déployer, le mettre en œuvre puis boucler l’évènement par un retour d’expérience précis et professionnel est classique pour un organisateur de manifestation. Dans cette démarche, outre le déroulement prévu se pose la question de l’imprévu.

On entre alors dans les détails de l’action en distinguant ce qui est habituel / prévisible de ce qui ne l’est pas. A ce niveau, un certain nombre d’incidents sont sinon « habituels », du moins possibles. Il s’agira alors de prévoir des procédures adaptées à chaque incident possible identifié et de fournir à chacun -quel que soit son niveau dans le dispositif- la réaction attendue. Ainsi, des fiches de postes précises et évolutives sont très importantes à tous les échelons.

Quand la situation dépasse le cadre de l’incident, on entre dans une logique de crise. Sans être totalement imprévue, la situation prend une tournure dans sa gravité et l’importance de son emprise. Dans ces situations, il devient quasiment impossible de prévoir tous les cas. La notion de protocole concerne la gestion d’une situation de ce type et décrit les grands principes à tenir. Plus exactement, on définit la doctrine générale qui guide l’action et en donne le cadre de la réflexion. Il s’agira alors d’identifier les outils disponibles, leurs caractéristiques et les conditions de leur mise en œuvre et du suivi de leur déroulement.

Lors de l’attentat de Bruxelles en octobre 2023 lors de la rencontre Belgique-Suède, (assassinat à l’arme de guerre de deux supporters suédois par un terroriste dans les rues de la capitale belge), on a observé une évolution de la doctrine. Le poste de commandement sécurité du stade Beaudoin s’est trouvé devant la même situation que celui du Stade de France en novembre 2015 : une attaque terroriste à l’extérieur de l’enceinte, toujours en cours alors que le match se déroule.

Le protocole suivi a alors débouché sur deux décisions très différentes de celles prises au Stade France 8 ans plus tôt.

La première est la décision de ne pas reprendre le match après la mi-temps. A Paris, les autorités avaient décidé de laisser le jeu se dérouler. Maintenir le match, puis à l’issue évacuer 80000 personnes dans une ville attaquée avait alors été la position prise. Seul le Président Hollande avait quitté l’enceinte à la mi-temps pour rejoindre la cellule de crise de l’Élysée.

On notera qu’en 1985, dans le même stade -alors appelé Heysel- l’organisateur de la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions avait finalement décidé de faire jouer le match Turin-Liverpool à quelques mètres du lieu où 39 personnes venaient de trouver la mort. Les autorités avaient alors indiqué que l’annulation du match pouvait entrainer des affrontements très violents, les deux heures de jeu ayant permis de déployer des forces de l’ordre importantes aux abords du stade.

– Se pose alors la question de l’évacuation des spectateurs. La deuxième différence entre 2015 et 2023 concerne le confinement du public (35000 spectateurs) dans l’enceinte. A Paris (80000 spectateurs), Il avait été décidé dans un premier temps de laisser repartir le public à la fin du match. Après quelques minutes, les autorités avaient interrompu cette sortie pour maintenir le public encore présent dans le stade, autorisant même les spectateurs à pénétrer sur la pelouse. A Bruxelles, l’ensemble du public est resté confiné dans l’enceinte dans l’attente d’informations sur ce qui se passait dans la ville. 

 Techniquement, bien évidemment les deux situations divergent sur de nombreux points. Mais ce qu’il faut noter, c’est la différence de réponse à la situation de crise rencontrée. Dans tous les cas, le bilan réalisé à Bruxelles sera très instructif et contribuera à la doctrine future.

Une fois de plus, la qualité de l’ingénierie en amont de l’événement est clé. Elle s’accompagne de l’expérience du responsable du PCO : la coordination en cas de crise relève d’un savoir faire très spécifique. Entre sang-froid, connaissance des protocoles et maitrise des outils à disposition, le pilotage de crise est un métier, qui comme toujours en ingénierie de la sécurité allie qualité de la phase étude (avant) puis du temps de l’action (pendant).

Le lien vers le reportage de BFMTv :

Le lien vers l’article de Ouest France :

Le lien vers le déroulé de la soirée de 2015 sur le site de Radio-France

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