Violences sexistes et sexuelles : dans les tribunes sportives aussi

Le thème des violences sexiste et sexuelles est très présent dans la sécurisation des manifestations de type concerts et festivals. Dans le domaine culturel, de nombreux organisateurs ont mis en place des mesures de dissuasion mais aussi de coercition en cas de faits avérés.

Dans le sport, l’attention a jusqu’ici essentiellement porté sur les abus contre des jeunes sportives et sportifs dans le cadre de leur pratique. Ainsi, le législateur a institué une procédure de criblage des éducateurs sportifs et les parquets et force de l’ordre ont été incités à engager des investigations et des poursuites en cas de faits constatés. Dans le même temps, de nombreuses associations agissent pour une meilleure information/ formation sur ces questions dans le sport, comme Sport et Citoyenneté par exemple.

Plus récemment, c’est le sport et ses tribunes qui sont le cadre d’agressions de ce type. Si à ce jour le nombre d‘incidents reste faible, la tendance amène les clubs à anticiper un accroissement de faits de ce type, parmi le public. Dès lors, beaucoup de stadium managers mettent en place des dispositifs de prévention via des informations au public et aux personnels en contact avec les spectateurs. Parallèlement, une politique de « tolérance zéro » est menée, pour éviter que certains comportements ne s’installent durablement dans les arènes sportives. C’est vrai aussi bien dans les tribunes populaires que dans les loges et places VIP. Dans ces cas, un constat déjà fait ailleurs mentionne le rôle significatif de l’alcool dans certains comportements.

L’enjeu est commercialement important pour les entreprises de spectacle sportif. En effet, le taux de féminisation du public de Ligue1 est passé de 11% en 2013 à 17% en 2022, soit 50% de hausse en proportion. En L2, cette part de femme dans les tribunes est de 15%. Cette moyenne cache des cas particulièrement marqués d’une stratégie volontariste des clubs vers la clientèle féminine comme le RC Strasbourg, mentionné dans le journal Ouest France. On notera dans ce même article la mention d’une étude scientifique qui constaterait une diminution des VSS lorsque la proportion de femme dépasse 33%. La présence d’un plus grand nombre de femmes limite les agissements sexistes.

Le lien Ouest France vers les mesures prises par les clubs 

Le lien Ouest France vers l’article sur la féminisation des tribunes de football en France