Partout dans le monde , la crise de la Covid 19 a bouleversé les pratiques professionnelles. La fonction de sécurisation des évènements et des sites a elle aussi été confrontée à des situation marquées par des contraintes et un risque devenus majeurs, celui de la transmission virale dans une foule.
A travers l’Europe, un certain nombre de recherches et d’expérimentations ont été menées souvent à l’initiative de syndicats professionnels et en collaboration avec des laboratoires de recherche universitaires.
Outre la modélisation des flux d’air dans les enceintes ou autour de celles-ci, certaines manifestations ont testé les conséquences d’un déroulement d’évènement en présence de foules importantes y compris avec l’application de gestes barrières et autres précautions (jauge, regroupement). Ainsi on a vu des tests dans des gares, des salles de concerts ou un parc d’exposition dans le cadre d’une manifestation commerciale.
L’enjeu est double. D’une part mieux comprendre les phénomènes et évaluer les risques. Ce faisant, certaines conclusions renforcent les intuitions, d’autres les contredisent, remettant à plat la doctrine générale qui guide la décision des pouvoirs publics. L’autre enjeu est de démontrer la faisabilité de laisser se dérouler certains évènements et permettre ainsi la réouverture d’enceintes quasiment sans activité depuis presque un an.
Ainsi de nombreux secteurs tentent de démontrer la faible dangerosité de leur activité par rapport à l’épidémie. Ce type de test, accompagné d’un guide sectoriel spécifique à un type de manifestation constitue une forme de lobby vers les pouvoirs publics au sens noble du terme. La collecte de ces données, exemples de bonne pratique et autres dispositifs adaptés constitue un sujet de recherche et d’apprentissage permanent important.
Pour autant l’ensemble des tests actuels n’ont pas permis la réouverture des évènements quand bien même aucune contamination n’a été détectée. La question posée par rapport à ces tests ponctuels est celle de la montée en généralité, seule la multiplication de tests effectués dans des conditions rigoureuses et similaires permettrait de valider les dispositifs testés. A l’image des vaccins qui sont testés sur un nombre importants de sujets avant d’être généralisés.
Le lien vers le reportage de BFMTV sur une simulation effectuée à la philharmonie de paris en vue d’un test: ici