La phase d’arrivée du public sur le site de l’évènement relève d’une anticipation des flux, de leur modélisation puis de la conception d’un dispositif adapté à la situation. Combien de personnes ? sur quelles plages horaires ? avec quelles contraintes en termes d’horaire d’arrivée ? (Arriver à l’heure pour le début du match ou du concert est plus important pour le spectateur que d’accéder dans les temps à une exposition -5 à 10 minutes de retard, même si c’est désagréable ne créé pas la même tension dans le public).
Le contrôle d’accès du public comprend trois aspects majeurs : le pré-filtrage éventuel limitant les regroupements à proximité immédiate de l’enceinte, les procédures de sécurité en partie déterminées par l’autorité publique et enfin la vérification du billet. Dans de nombreux cas, le même protocole opère pour les accréditations cotées coulisses.
La fluidité du flux est une variable clé de cette phase. En effet, si le rythme de passage ralentie ou si les litiges et fraudes sur la billetterie se multiplient sans pouvoir être traités rapidement par des équipés dédiées à l’écart du flux, un attroupement se créé. La situation peut rapidement devenir tendue dans la foule. Lors de la finale de la Ligue des Champions à Paris en 2022, un phénomène de ce type s’est produit -probablement accentué par une modification des parcours spectateurs attendus du fait d’une grève du RER sur la ligne principale permettant l’accès au Stade de France.
Dans ce domaine, la question de la sortie peut aussi se poser comme dans le cas du concert de Sting à Chambord ou une partie des 20 000 spectateurs ont peiné à quitter un site, il est vrai peu habitué à un flux aussi concentré…
La phase de contrôle du billet doit donc être rapide et fiable, les problèmes -en principe rares- devant être traités rapidement. Dans une logique de dématérialisation de la billetterie, les possibilités d’émission multiple d’un même billet sont légion. En outre, la revente de billet aussi bien ponctuelle -impossibilité d’assister à l’évènement- qu’organisée par des spéculateurs est très importante. Dès lors, la question de la forme du billet est centrale. Elle s’accompagne de celle de l’obligation de revente obligatoire sur des plateformes agrées, comme c’est le cas quasiment permanent aux Etats-Unis. La technologie par les blockchains semble pouvoir répondre en partie à ces contraintes comme le mentionne un récent article du Figaro.
On notera toutefois que quelle que soit la qualité de la méthode d’émission des billets, c’est la fiabilité du système notamment sur le terrain où les possibilités de connections sont parfois aléatoires qui sera clé.
Le lien vers l’article du Figaro
Le lien vers le reportage France 2 sur le cas du concert de Sting à Chambord